Dans le numéro de décembre 2019 des Annales des Mines, Nicolas Arpagian signe cet article : La cybersécurité sort (enfin) de son ghetto technique.
La consumérisation des outils de piratage a accompagné l’intensification des usages numériques. Dès lors que les technologies de l’information sont de plus en plus utilisées pour créer, valoriser, stocker et partager des données, les capacités de cyberattaques ont suivi la même progression. En se banalisant, ces outils malveillants ont des effets bien au-delà de la communauté des seuls techniciens de l’informatique. Juristes, investisseurs, analystes financiers… : ils sont de plus en plus nombreux à demander des comptes quant au niveau de protection. Cette diffusion dans toutes les strates des organisations publiques et privées s’explique en outre par une dépendance accrue à la disponibilité des données et des systèmes d’informations.
Charge ensuite aux consommateurs et aux commanditaires de faire leurs choix de prestataires ou de technologies en prenant en compte, ou pas, les exigences de la cybersécurité… qui génèrent naturellement des coûts et des contraintes supplémentaires. Ces choix techniques doivent être éclairés par les obligations juridiques toujours croissantes, les dépenses nouvelles et les processus induits par une indispensable qualification des informations produites et de ceux qui peuvent y accéder et les manipuler. Une refonte managériale et stratégique qui va donc bien au-delà de la seule mise en conformité à des règles sécuritaires.
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