Dans le numéro d’août 2016 des Annales des Mines (Réalités Industrielles), Nicolas Arpagian signe un article intitulé “L’Europe de la Sécurité numérique : très juridique, mais guère numérique, et encore suffisamment technologique”.
Si l’Europe revendique à raison son statut d’économie de la connaissance et de solides ressources génératrices d’activités à forte valeur ajoutée, elle reste très en retrait en matière de sécurité numérique. L’essentiel de sa production en la matière est constitué de textes (des directives ou des règlements européens) établissant des obligations de sécurisation des infrastructures informatiques. Mais les « 28 » n’ayant fait émerger aucun acteur global de la cybersécurité, la lutte contre la cybercriminalité est menée essentiellement par des polices nationales.
Et l’Agence de l’Union européenne en charge de sa cyberprotection, l’ENISA, peine encore à assurer son avenir financier.
Dès lors que les États membres de l’Union européenne utilisent l’arme numérique pour assurer la défense de leurs intérêts stratégiques (sécurité de leurs opérateurs d’importance vitale, collecte de renseignements économiques ou diplomatiques…), ils rechignent à doter l’Europe d’outils intégrés et performants pour peser réellement face aux grandes puissances du monde numérique, que sont les États-Unis, la Chine ou la Russie.
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